Quelles limites pour la procréation assistée ?

Don d'ovocytes, don de sperme, insémination artificielle, ... votre avis sur la question ? Quelles pratiques légitimiser et pour qui ?

Large débat

Alors, mon avis: quand il s'agit d'aider un jeune couple stérile à avoir un enfant, je suis pour à 100%
Mais je suis totalement contre quand il s'agit de très vieux couples ou de couples homosexuels par exemple (je précise que dans ce dernier cas, je suis pour l'adoption).

Ce qui me gêne particulièrement, c'est le sort des embryons 'surnuméraires'. Ces 'oeufs' humains mis au congélateur pendant des années, qui ne seront parfois jamais implantés et qui resteront alors à l'état embryonnaire, ca me fiche la chair de poule

En ce qui concerne le don de sperme et d'ovocyte, je trouve ca très généreux, mais je pense que j'en seai malheureusement incapable personnellement...
Mes ovules sont quand même une partie de moi, et je pense que je ne réussirais pas à "oublier" que des enfants qui sont "de mon sang" vivent quelque part, sans que je n'en sache rien... Je me poserais 1000 questions: ou sont ils? Sont ils heureux? Que font ils de leur vie? Est ce qu'ils me ressemblent? Aimeraient ils me connaitre? etc etc...
Par contre, s'il était permis de faire un don à un proche, j'y réfléchirai différemment: si une belle-soeur ou une amie proche en avait besoin, je pense que je serais prête à lui faire ce don (les questions seraient moins nombreuses...). Mais comme en France, les dons doivent être anonymes, le problème ne se posera jamais...

En ce qui concerne la législation, c'est un problème très délicat... Comment un politique pourrait il décider de ceux qui ont le droit et ceux à qui s'est interdit
Mais ils devraient au moins poser des limites, c'est sûr...

Toutes mes excuses pour le retard de réponse, je dois avouer être bien occupée et se lancer dans de grands débats me plaît mais demande beaucoup de temps

Je te rejoins sur beaucoup de points, par contre je suis plus critique à l'égard de la pratique en elle-même.

Je suis, tout d'abord, défavorable au don d'ovocytes et de sperme anonyme. j'estime qu'on n'a pas le droit de priver intentionnellement un enfant de ses origines génétiques. De plus on pourrait arriver à des situations dramatiques du genre que ton enfant se marie avec son demi-frère avec toutes les suites que cela peut avoir en raison de la consanguinité.

Concernant la fécondation in vitro, je me pose pas mal de question sur les éventuelles conséquences à long terme. Voici une liste de si...

- Et si il y avait une bonne raison pour que des couples n'arrivent pas à se reproduire ? Du genre quelque chose qui fait que dans leur patrimoine génétique une maladie grave pourrait se révéler dans les génération futures

-Dans la conception naturelle, c'est un spermatozoïde qui gagne la compétition, et si la fécondation invitro choisissait-elles les élus défférement de la nature, n'irait-on pas vers un "affaiblissement de l'espèce"

-S'il y a une part d'hérédité dans l'infertilité n'allons-nous pas engendrer des génération qui auront de plus en plus de peine à enfanter ? mettre le doigt dans un engrenage ?

Je pense que tant que la procréation assistée reste anegdotique, les points ci-dessus ne me font pas trop souci, mais il me semble que les couples sont de plus en plus pressés d'y avoir recours, les femmes qui veulent enfanter tard aussi, etc...

Ce qui nous amène sur une éventuelle legislation indispensable à mes yeux et qui joue un rôle important.

En effet, si une maman décide de se faire un bébé toute seule en couchant avec un homme pour un soir ou qu'elle va se faire inséminer dans un cadre légal avec du sperme anonyme n'a pas du tout le même impacte pour le futur du bébé. Si, en grandissant l'enfant vit mal de ne pas connaître ses origines, dans le premier cas, il trouvera comme responsable une seule et unique personne: sa mère. Par contre, si c'est toute la société qui cautionne son malheur en légalisant la partique, c'est autrement plus dommageable pour sa vie future s'il considère la société comme responsable de son mal-être.

Pitsy a écrit:

En effet, si une maman décide de se faire un bébé toute seule en couchant avec un homme pour un soir ou qu'elle va se faire inséminer dans un cadre légal avec du sperme anonyme n'a pas du tout le même impacte pour le futur du bébé. Si, en grandissant l'enfant vit mal de ne pas connaître ses origines, dans le premier cas, il trouvera comme responsable une seule et unique personne: sa mère. Par contre, si c'est toute la société qui cautionne son malheur en légalisant la partique, c'est autrement plus dommageable pour sa vie future s'il considère la société comme responsable de son mal-être.

Argument tout a fait pertinent et extrêmement interessant! Merci

claude50 a écrit:

Je suis d'accord pour la procréation assistée qui utilise les celluses du couple.

Pour les couples en mal d'enfant, il y a tant et tant d'enfants adoptables de par le monde.....

Plus ou moins d'accord... Cependant, faire le deuil de porter un enfant doit être quelque chose d'horrible.. je n'en serais pas capable personnellement! Alors oui, il faut adopter.. une évidence mais dans la pratique.. c'est autre chose.. sans parler que rien ou presque n'est pas pour faciliter les adoptions..

Beaucoup à revoir dans ce domaine!